Les jumeaux Amphion et Zéthos

Amphion et Zéthos sont les deux fils jumeaux de l’union entre Antiope et Zeus métamorphosé en satyre. (Cf le mythe d’Antiope et Zeus).

Séparé à la naissance de leur mère…

C’est sur le chemin près d’Éleuthères en Béotie qu’Antiope accoucha de ses deux enfants. C’est à proximité d’une grotte où se trouvait une fontaine non loin, qu’elle les abandonna. Par hasard, un bouvier trouva les enfants ainsi vulnérables. Il les démaillota, les lava dans la fontaine à l’eau fraîche et pure, et les éleva.
Le mythe autour de ces jumeaux raconte que tous deux ont été éduqués par le dieu Hermès. Amphion devint ainsi chanteur et joueur talentueux de lyre (donnée par Hermès), tandis que Zéthos, qui préférait les exercices violents, la lutte et les travaux de champs, devint berger à son tour.
Asius, fils d’Amphiptolémus en a parlé dans les vers suivants : Antiope, fille de l’Asope aux gouffres profonds, ayant accordé ses faveurs à Jupiter (Zeus) et au roi Épopéos, donna le jour à Zéthos et au divin Amphion.

…ils eurent un destin héroïque :

Dircé, la deuxième épouse de Lykos, était très jalouse de la beauté d’Antiope. Elle la traita alors comme une esclave, enchaînée et violentée à maintes reprises. Elle apprit que ses enfants étaient vivants, ce qui la motiva davantage à s’enfuir. Un jour ses liens se défirent tout seul, et elle saisit l’opportunité. Retrouvant ses jumeaux dans une chaumière, eux devenus adultes, ils ne la reconnaissent pas. En effet de nombreuses années passèrent lors de l’emprisonnement d’Antiope. Les bergers, devenus très âgés, expliquent aux deux jeunes adultes le vrai récit de leurs origines. Ils vengent alors leur mère et tuent Lykos et son épouse, qui fut attachée par les cheveux à la queue d’un taureau, avant de jeter son cadavre dans une fontaine qui fut baptisée en son nom. Thèbes leur appartenant dès lors, ils en chassèrent le futur roi Laïos.
Dircé, femme de Lycos, révérait Dionysos plus qu’aucun autre dieu. Ce dernier, fort irrité par sa mort, fruit de la vengeance excessive d’Antiope et ses enfants, vint à sa rencontre, et s’emplit d’une colère immense. Il la violenta, si fort qu’elle en perdit la raison. Elle erra alors dans toute la Grêce. Alors qu’elle s’aventurait dans les collines environnantes du royaume de Phocide, le roi Phocos la recueilla, la guérit et en fit son épouse.
Homère insiste sur le fait que les deux jumeaux fondèrent la nouvelle Thèbes à l’aide de hautes tours et remparts protégeant la ville.
On érigea un tombeau en commun à Phocos et à Antiope.

Les jumeaux et les arts :

Il existe peu d’oeuvre les représentant qui nous soit parvenu. Le plus souvent, Amphion et Zéthos sont représenté séparément, avec leurs attributs respectifs.

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La punition de Dirce – peinture murale romaine en Maison des Vettii , Pompéi.

Cette fresque de Pompéi illustre l’épisode du mythe où ils punissent Dircé, la femme de leur oncle Lykos qui les a abandonné à leur naissance. On les voit en train de tenter d’immobiliser le taureau, afin d’accrocher à ses cornes les cheveux de la malheureuse. Cette dernière sera traînée jusqu’à ce que mort s’ensuive par le robuste taureau, et son cadavre sera jeté dans une source qui prendra alors le nom de Dircé.

Article rédigé par Soraya.

Sources :

Arcas le chasseur  

Arcas, fils de Callisto et de Zeus (cf mythe Callisto trompée par Zeus), est considéré comme le héros éponyme de l’Arcadie, ancienne Pélasgie. On lui attribua parfois comme frère le dieu Pan. Son nom pourrait provenir de l’ancien grec, arktos, signifiant « ours ». Nous verrons pourquoi dans la suite de notre article.

La mère d’Arcas ou la chasseresse chassée

A sa naissance, sa mère après avoir été chassée par Artémis, Callisto fut transformée en ours, animal qu’elle chassait jusque-là. Plusieurs variantes existent à propos de cette transformation. Ovide nous dit que c’est la femme jalouse de Zeus, Héra, qui voulut la punir en lui enlevant sa beauté qui lui plaisait tant et qui avait charmé son mari. Selon Hyginus, c’est Artémis elle-même qui la transforma après l’avoir chassée de ses terres sacrées. Selon d’autres auteurs, ce serait Zeus en personne qui l’aurait transformé, la protégeant ainsi de la colère divine de sa femme. Héra fit alors de sorte de pousser Artémis à la chasser voire la tuer comme elle le faisait avec une bête sauvage.

Plusieurs versions pour une fin similaire : à l’origine d’une constellation

Comme nous l’avons vu précédemment, le mythe diverge beaucoup selon les versions. Quoi qu’il en soi, et comme Ovide l’atteste, Arcas ne connaît rien de sa mère. A sa naissance, Hermès vint le chercher et Zeus le confia à Maia pour qu’elle puisse l’éduquer en Arcadie où adulte, il ira se faire reconnaitre de son grand père le roi Lycaon. Lycaon l’associera alors au pouvoir jusqu’à ce que son petit fils prenne sa place lorsqu’il sera disgracié. Une autre version nous dit que son grand père le tua et le servit à manger à Zeus. Ce dernier, pour le punir, foudroya les enfants de Lycaon et le transforma en loup. Il fit alors ressusciter Arcas et le plaça sur le trône. Triptolème se chargea de son éducation et lui enseigna notamment la culture du blé, la fabrication du pain ou encore le filage de la laine. Il transmettra, par la suite, tous ces enseignements aux arcadiens.

Arcas, tout comme sa mère, était passionné de chasse. Peu avant ses 15 ans, lors d’une chasse dans la forêt d’Erymanthe (celle où Hercule avait chassé le sanglier lors de ses 12 travaux) ou dans le temple de Zeus lycien, il tomba nez à nez avec sa mère transformée en ours. N’étant pas au courant du sort qui lui avait été réservé, il s’apprête à lui tirer dessus. Il s’étonne tout d’abord de voir à quel point l’ours qui l’avait reconnu était docile, puis reprenant ses esprits, il décocha une flèche mortelle (ou un javelot) sur sa mère. C’est à ce moment-là que Zeus, voulant éviter un matricide involontaire, intervint. Pour que sa mort soi digne et qu’elle reste dans les mémoires de tous, il la plaça dans le ciel où elle devint la constellation de la Grande Ourse. Son fils Arcas à sa mort ira rejoindre sa mère et deviendra, d’après Ovide, le gardien de l’Ourse. Héra furieuse que la pécheresse connaisse finalement une belle fin, obligea l’océan à ne jamais laisser se reposer sa rivale et sa progéniture. C’est ainsi que, dans l’Antiquité du moins, la Grande Ourse tourne toujours autour de l’étoile polaire sans jamais descendre au-dessous de la ligne d’horizon pour se coucher dans la mer.

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Les constellations de la Grande Ourse et de la petite Ourse trouvent ses origines dans ce mythe.

Article rédigé par Soraya.

Sources et pour en savoir plus :

Epaphos

Selon Apollodore d’Athènes, Epaphos est le fils de Zeus et Io.

Il est l’enfant qui résulte de cet amour. Malheureusement, la jalousie d’Héra la conduit à livrer le fils de son mari adultère aux curètes mais Zeus les froudoya lorsqu’il retrouva son fils.

Epahos est surtout connu avec le mythe de Phaéton : Il déclenchera sa perte en lui disant qu’il n’est pas le fils du soleil : Phaéton – ce dernier se rendit au palais du soleil voir son père et voulait prouver sa paternité en conduisant le char du soleil, mais il en perdit le contrôle, ce qui causa sa mort.

L’histoire veut qu’Epaphos devint roi d’Egypte – en effet on sait que sa mère Io, après avoir repris sa forme humaine, lui donna naissance en Egypte. Il se maria avec Memphis et fonda une ville a son nom : il devint un dieu, puisqu’Epaphos est le nom grec du dieu égyptiens Apis.

Une autre version du mythe indique qu’Héra ait enlevé Epaphos pour l’emmener à Byblos ou sa mère finit par le retrouver.

Ces deux versions du mythe dans deux aires géographiques différentes indiquent probablement des échanges entre les cultures.

Article rédigé par Emeline Bernard

sources :

Alexandre le grand, entre Mythe et Histoire

Une double paternité

Alexandre le Grand est né en Macédoine, à Pella en 356 av. JC. Il est le fils du roi de Macédoine, Philippe II et d’Olympias, son épouse. Comme beaucoup d’enfants issus des amours de Zeus, la paternité fait débat. Si l’histoire admet qu’Alexandre est le fils de Philippe II, la mythologie lui accorde une ascendance divine, celle de Zeus. Olympias affirme que le jeune Alexandre est le fruit de son amour avec Zeus, lors de la nuit où Zeus se transforma en Serpent pour s’unir à elle.

Alexandre profite de cette double paternité : en effet, fils de Philippe II, il apparaît comme l’héritier du trône de Macédoine, fils de Zeus, sa suprématie se justifie par son essence divine, sa légitimité est affirmée. La mythologie n’est pas abstraite pour Alexandre, très jeune, Aristote devient son précepteur, son enfance est bercée par les épopées héroïques de l’Iliade.

Un parcours prestigieux

Carte de la Grèce Antique – Larousse – 1928

En 338 av JC, lors de la guerre contre la cité de Thèbes dite bataille de Chéronée, Alexandre extermine les thébains : cette victoire lui accorde une renommée sans précédant. Toutefois, la mort douteuse de son père (assassiné par un de ses hommes, l’acte est imputé à Olympias ou Alexandre à qui la disparition du roi profitait)

Alexandre devient Roi de Macédoine à 20 ans :

  • conquête de l’Asie Mineure : affrontement contre Darius III
  • occupation des côtes perses pour éviter l’invasion de la Grèce : appropriation de la Lycie, de la Pisidie, de la Pamphilie et de la ville de Gordion où il coupe le noeud.
  • Soumission de Tyr, de Gaza, de l’Egypte : fondation de la colonie d’Alexandrie
  • Départ pour Babylone : Alexandre domine de nouveau l’armée perse : il devient roi d’Asie.
  • Soumission des capitales de l’Empire Achéménide : Suse, Parsargades et Persépolis
  • Assassinat de Darius : légitimation de la royauté d’Alexandre
  • Soumission de la Bactriane
  • Pacification de l’Iran
  • Départ pour la vallée de l’Indus (Inde) : hellénisation de la région
  • A Suse, il unifie son armée et assure sa survie en intégrant des nobles perses à l’armée – les macédoniens se marient avec des femmes perses.
  • Alexandre se rend à Babylone et fait commencer des travaux – alors qu’il se prépare à d’autres conquêtes, il tombe malade et meurt précipitamment à 33 ans en 323 av JC.
  • Partage de l’Empire par les généraux d’Alexandre que l’on appelle les Diadoques.

Alexandre et son image

Alexandre laisse derrière lui l’image d’un conquérant victorieux – sa renommée est importante. Il profite néanmoins de ce succès pour exiger qu’on le considère en tant que Dieu. Une telle revendication de sa part conduit à des oppositions mais il fera exécuter ceux qu’il considère comme étant des obstacles à ses projets. Il s’agit donc d’un Empire mené à bien par la guerre et par la force.

Cette divinisation de sa personnalité n’est pas un échec : en effet, sa réputation de chef militaire conduit ses successeurs à le considérer comme un modèle: un modèle si fort et si idéalisé qu’il sera vu tel un Dieu. Ce regard divin posé sur lui et sa réussite donneront une image d’un souverain fort et mythique.

Relief présentant Alexandre le Grand (droite) priant le dieu Solaire Amon Rê (gauche) – Temple de Louxor, Egypte

Alexandre comme modèle proche du divin

Ce relief égyptien illustre le lien intime unissant le dieu solaire Amon-Rê et le souverain macédonien : Il est ici question d’illustrer la proximité d’Alexandre avec le divin, mais il s’agit d’un dieu égyptien, en dehors du panthéon grec : ainsi, son universalité s’exerce au-delà du monde grec.

Cette représentation pourrait s’inscrire pendant la période ptolémaïque : il s’agit d’un moment de l’histoire égyptienne où la dynastie  des Ptolémée règne sur la province : les Ptolémée sont les successeurs d’Alexandre le Grand : ainsi, en le faisant figurer sur les murs du temple, ils affirme en plus de la proximité de ce dernier avec les dieux, leur légitimité de pouvoir. En affirmant le lien entre Alexandre et Amon-Rê, ils s’érigent comme les successeurs légitimes et officiels de l’Empire Macédonien.

Cela illustre la renommée et l’image que laisse Alexandre derrière lui, celle d’un modèle, d’un dieu.

Entrée d’Alexandre le Grand à Babylone, Charles Le Brun 1665, Musée du Louvre, Paris

Alexandre comme succès 

Dans cette oeuvre, Charles Le Brun choisit de représenter le triomphe d’Alexandre le Grand, son entrée à Babylone. Ce tableau illustre parfaitement l’image que s’est forgée Alexandre : en effet, il est le point lumineux de la composition : il apparaît triomphant sur son char, l’or domine, et il est entouré d’hommes et de richesses opulentes.

C’est l’image d’un homme caractérisé par la puissance et la réussite. Il est ici représenté comme un symbole, par sa posture et ses vêtements. De nombreux éléments rappellent des épisodes de ses conquêtes, tels que l’éléphant, signifiant la conquête de l’Indus, ou encore la statue antique sur la gauche, signe de ses origines.

Mosaïque figurant Alexandre le Grand à la bataille d'Issos, Pompéi - Musée archéologique de Naples

Mosaïque figurant Alexandre le Grand à la bataille d’Issos, Pompéi – Musée archéologique de Naples

Alexandre comme Chef de guerre

Cette mosaïque provenant de Pompéi illustre Alexandre le Grand au combat, pendant la bataille d’Issos (opposant Alexandre et Daris III)

Il est ici question de le montrer comme un chef de guerre, un homme qui va au combat et qui affronte l’ennemi : son courage est mis à l’honneur.

Ainsi, Alexandre  a su exercer le contrôle de son image, une image plurielle : on le voit comme un chef victorieux, un homme proche du divin, mais il reste avant tout un modèle de réussite pour son époque et ses successeurs : les représentations n’ont pas cessée à sa mort : les Diadoques ont utilisé cette image pour légitimer leur pouvoir et s’affirmer dans la lignée directe du chef macédonien. 

Article rédigé par Emeline Bernard

Sources :

Heraclès, l’humain immortel

Héraclès, objet de la vengeance d’Héra

Héraclès est le fils d’Alcmène et de Zeus. Héra, jalouse de cette adultère, décide de se venger sur le fruit de cette union. Elle lui affligea toutes sortes de préjudices dont l’un d’entre eux (la folie) engendra les douze travaux.

Héraclès participe à de nombreux combats, ce qui lui confère une allure de guerrier héroïque.

Il épousa Déjanire, la fille du roi d’Etolie : cet amour tragique marque la vie du Héro : en effet, alors que le couple traversait le fleuve, Le centaure Nessos qui prétendait aider Héraclès tenta de violer Déjanire. Héraclès le tua, mais avant de mourir, Nessos donna un filtre d’amour à Déjanire – cette dernière décide de l’utiliser lorsque son époux tombe amoureux de Iole : elle versa la potion sur une tunique qu’elle donna à Héraclès mais lorsqu’il la porta, son corps fût brûlé : le filtre d’amour était en réalité un poison.

Mourant, Héraclès décide d’aller sur le mont Oeta et demande à l’un de ses compagnons de mettre le feu, mais au moment de l’allumer, un nuage emporta Héraclès au ciel et il entra à l’Olympe où Zeus lui donna l’immortalité.

Les douze travaux d’Héraclès

Ces travaux illustrent les exploits du Héro. La femme de Zeus, Héra, le pousse à la folie avec de graves conséquences : Heraclès tuera sa femme et ses enfants et sera condamné par l’Oracle de Delphes à servir le roi de Tyrinthe Eurysthée pendant douze années, années pendant lesquelles le roi lui demandera de réaliser ces douze travaux.

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Les Dioscures, une paternité ambiguë

Qui sont les Dioscures ?

Une paternité qui fait débat

Sous le nom de « Dioscures » , on pourrait admettre, selon Homère, que se cachent les enfants nés de Léda et de Zeus:

  • Castor
  • Pollux
  • Hélène
  • Clytemnestre

Si tous ont Léda pour mère, l’identité de leur père fait débat : les sources varient et ne donnent pas une version uniforme de cette paternité :

On trouve parfois que seuls Hélène et Castor sont les véritables Dioscures, ayant Zeus pour Père (Pour en savoir plus sur l’union de Zeus et Léda, consulter notre article ici !) ils sont des demi-dieuxx.

Pollux est parfois rattaché à ce premier groupe mais on retrouve généralement Clytemnestre exclue de la paternité divine.

Leda aurait donc accouché de deux oeufs, l’un incarnant le fruit de ses amours avec Zeus, un autre avec Tyndare.

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Apollon

Qui est Apollon? 

Fils de Jupiter et Léto, frère de Diane, Apollon est né dans l’île de Délos.

Homère dit que c’est à lui qu’on attribue l’Harmonie. Apollon est l’incarnation de la raison, de la beauté virile, c’est le plus beau des dieux masculins. Il est lié à la lumière et au soleil. Apollon est dieu de la musique. Son attribut est un arc et des flèches qui symbolisent les rayons de soleil, mais aussi la lyre qui est un instrument noble. Apollon aime les montagnes et les rochers.

C’est un dieu violent mais malgré ça, il a une image lumineuse et positive. Il est associé à l’art, au savoir. Enfin, il est lié à la prophétie.

Où est-il vénéré ?

Il est associé à la cité de Troie mais aussi à Delphes. Il est aussi vénéré par les Romains qui l’ont adapté sans changer son nom.

Et du côté artistique?

Apollon du Belvédère, copie romaine d'un original du IVe siècle av. J.-C. de Léocharès, musée Pio-Clementino

Apollon du Belvédère, copie romaine d’un original du IVe siècle av. J.-C. de Léocharès, musée Pio-Clementino. Image prise sur Wikipédia.

Une des représentations les plus connues d’Apollon est la statue Apollon du Belvédère.

L’Apollon du Belvédère est une copie romaine en marbre de l’époque antonine d’après un original grec en bronze habituellement attribué à Léocharès, sculpteur de la deuxième moitié du IVe siècle av. J.-C. Elle représente le dieu Apollon en marche, tenant à la main ce qui était probablement un arc.

L’Apollon du Belvédère fait l’objet de copies et répliques dès le début du XVIe siècle : François Ier en fait par exemple tirer un exemplaire en bronze pour le château de Fontainebleau.

On retrouve la copie conforme de l’Apollon de Belvédère de Léocharès en Russie dans le parc du palais Pavlovsk, datant de 1963.

Apollon de Belvédère, 1963, parc du palais de Pavlovsk, Russie

Apollon de Belvédère, 1963, parc du palais de Pavlovsk, Russie. Image prise sur Wikipédia.

Article  par Alexandra

Artémis

Qui est Artémis?

Dans la mythologie grecque, Artémis est la déesse de la chasse et elle est associée à la Lune. Ses attributs sont l’arc et les flèches que lui ont offerts les Cyclopes, le croissant de la Lune et le cerf qui la suit.

Elle est la maîtresse de la nature sauvage et des animaux.

Artémis est une déesse de la virginité et punit sévèrement les hommes qui tentent de la séduire. Elle est entourée par ses compagnes et elle veille à leur chasteté.

Où est-elle vénérée ?

Le Temple d’Artémis à Ephèse lui est dédié, ainsi que le sanctuaire d’Artémis Orthia à Spartes et le sanctuaire d’Atémis en Attique.

Et du côté artistique?

Artémis peut être représentée de plusieurs manières et dans différentes situations:

Ce tableau a été peint par Titien pour Philippe II d’Espagne. À droite est représentée Artémis, reconnaissable grâce à un attribut important, un croissant de lune qu’elle porte sur la tête.

Diane et Actéon, TITIEN, 1556–1559, huile sur toile, 185 cm × 202 cm, National Gallery, London.

Diane et Actéon, TITIEN, 1556–1559, huile sur toile, 185 cm × 202 cm, National Gallery, London. Image prise sur Wikipédia.

Titane représente le mythe d’ Artémis et Actéon:

Diane avec ses nymphes prend également un bain ici, mais un personnage masculin apparaît : c’est Actéon, dont l’histoire est racontée par Ovide dans les Métamorphoses. Cet homme est un chasseur (arc, carquois, chien près de lui). Il surprend sans le vouloir Artémis et les nymphes pendant qu’elles se baignent dans une source sacrée. La déesse jette de l’eau sur son visage, et lui dit «va raconter maintenant que tu m’as vue nue, pourvu que tu puisses le raconter» et à ce moment, sur la tête d’Actéon, commencent à pousser des cornes de cerf. Il est transformé puis est dévoré par ses propres chiens. C’est donc une histoire tragique.

 

Une autre représentation connue d’ Artémis et d’Endymion, jeune berger dont Artémis tombe amoureuse et lui rend visite pendant son sommeil, elle attend que la nuit tombe pour pouvoir l’embrasser. Pour cette raison, Endymion demande de pouvoir dormir pour toujours, Artémis demande à Zeus de lui offrir l’éternelle jeunesse, interprétation évhémériste donné également par Pline l’Ancien : le mouvement de la Lune. Pour lui, Endymion a réellement existé, il fut l’astronome qui étudia en premier les cycles lunaires.

Nous connaissons Girodet qui s’est lancé dans ce thème en 1793 et il connait un succès immédiat.

Diane (Artémis) et Endymion, 1791, huile sur bois, Musée du Louvre.

Diane (Artémis) et Endymion, Girodet, 1791, huile sur bois, Musée du Louvre. Image prise sur Wikipédia.

Enfin, Artémis peut être représentée sous forme de statue comme c’est le cas de la Diane de Versailles que l’on peut retrouver au Louvre, copie d’une statue originale grecque datant de 330 av. JC. C’est une statue très dynamique représentant la déesse de la chasse en mouvement, sortant d’une main une flèche derrière son dos et caressant de l’autre son animal, le cerf.

 

Diane de Versailles, copie romaine d'un original grec de 330 av. J.-C. (?), musée du Louvre. Image prise sur Wikipédia.

Diane de Versailles, copie romaine d’un original grec de 330 av. J.-C. (?), musée du Louvre. Image prise sur Wikipédia.

 Article par Alexandra

Hermès

 Qui est Hermès? 

 

Hermès est une des divinités les plus importantes de l’Olympe. Il est le messager des dieux, inventeur du poids et des mesures, gardien des voyageurs et du commerce. Il guide les âmes jusqu’à l’Enfer. Les Romains ont adopté cette divinité sous e nom de Mercure. Mercure est l’inventeur de l’autre instrument musical : la flûte de pan, cet instrument qui a 7 cannes est lui aussi comme la lyre est un symbole d’harmonie car cette canne est liée aux 7 sphères planétaires qui forment les 7 astres. C’est aussi une harmonie céleste. Mercure a aussi un autre attribut , c’est une sorte de canne et qui est surmontée par 2 serpents entrelacés. Cet attribut est le caducée, sorte de baguette magique quand mercure a essayé de séparer avec 2 serpents qui luttaient entre, quand il est touche, les serpents s’enroulent autour de la baguette et cette canne devient son attribut, il symbolise la pacification et donc l’harmonie. Son chapeau est aussi son attribut. Chapeau rond qui a deux ailes : le petase. Autre attribut, ses sandales avec les ailes.

Ces attributs nous permettent d’identifier immédiatement ce dieu, il est messager des dieux, entre humains et dieux. Il a un rôle d’intermédiaire par excellence.

Il est aussi lié à la ruse, au bonheur. Dieu lié a tout ce qui passe d’un endroit à l’autre.

 

Et du côté artistique? 

 

Il y a de nombreuses représentations de Hermès:

Tout d’abord les représentations primitives qui remontent au IIe siècle après J.-C., sous forme de stèles hermaïques. Hermès est très souvent représenté sur des vases peints.

Hermes pursuing a woman, bell krater by the Dolon Painter, circa 390/380 BC. Paris: Louvre.

Hermes pursuing a woman, bell krater by the Dolon Painter, circa 390/380 BC. Paris, Louvre. Image prise sur Wikipédia.

Mais nous sommes surtout habitués de voir Hermès sous forme de statues antiques datant du Ve siècle avant J.-C. , dans toute sa splendeur et dynamique comme jamais. En effet, le sculpteur fait prendre à Hermès la pose du « contrapposto », une pose qui révèle non seulement le dynamisme du personnage mais aussi sa sensualité.

Hermès Ingenui, copie romaine d'un original grec du Ve siècle av. J.-C., musée Pio-Clementino, Vatican

Hermès Ingenui, copie romaine d’un original grec du Ve siècle av. J.-C., musée Pio-Clementino, Vatican. Image prise sur Wikipédia.

 

Nous pouvons aussi rencontrer des statuettes d’ un Hermès qui porte sur ses épaules un bélier. « Pourquoi »-me direz vous. La réponse est simple: le bélier est l’animal associé à Hermès. Quand celui-ci le porte sur ses épaules on dit qu’il s’agit de « Hermès Criophore » ou « Hermès qui porte un bélier ».

Hermès criophore (« porteur de bélier »). Olpé attique à figures noires, 515-510 av. J.-C., H. 21.30 cm; D. 12.60 cm.

Hermès criophore (« porteur de bélier »), olpé attique à figures noires, 515-510 av. J.-C., H. 21.30 cm; D. 12.60 cm. Image prise sur Wikipédia.

 

Article d’Alexandra

Persée

Qui est Persée?

Persée, roi d’Argos, est l’un des plus grands héros de la mythologie grecque.

Le roi Polydectès courtise Danaé. Il demande à Persée la tête de Méduse. C’est une des Gorgones, femmes monstrueuses qui vivent près du pays des Hespérides.

Les Gorgones sont souvent représentées somme des femmes avec des ailes, de grandes dents et elles sont très laides. Méduse avait la particularité d’avoir une chevelure de serpents. Elle est la plus célèbre des Gorgones. Elle avait cet aspect car elle a été punie par Athéna pour son union à Poséidon, dans le temple sacré de cette dernière. Méduse avait une autre particularité : transformer en pierre les êtres vivants en les regardant.

Persée coupe la tête de Méduse. De son sang naissent : Pégase et Crysaor.(Crysaor : celui qui porte une épée d’or). Ce sang qui coule de la tête de Méduse pétrifie les lentes marines qui sont près d’elle est de là naissent les coraux.

Après avoir décapité Méduse, il fait cadeau de la tête de Méduse à Athéna qui va la placer comme trophée sur son armure. (Gorgoneion).

Et du côté artistique? 

On représente très souvent Persée qui soulève la tête de Méduse.

Persée sous une arcade de la Loggia, CELLINI,  sculpture en bronze, 1545, Florence, Italie.

Persée sous une arcade de la Loggia, CELLINI, sculpture en bronze, 1545, Florence, Italie. Image prise sur Wikipédia.

Persée peut être, aussi, représenté aux côtés d’une jeune femme attachée a une grande pierre. On nomme ce thème « Persée et Andromède ». Vasari fut l’un des peintres de la Renaissance qui s’est lancé dans ce sujet de combat entre Persée et la créature marine.

Voici leur histoire:

Persée va en Ethiopie. Là-bas, il voit une jeune fille enchaînée à un rocher. Il tombe amoureux de cette fille qui est une princesse. Cette jeune princesse est Andromède et Persée apprend qu’elle est là car elle doit être sacrifiée à un monstre à cause d’une faute de sa mère Casiope. Il se présente à ses parents et leur demande d’ épouser Andromède. Il y aura un combat entre Persée et cette créature marine.

Chez Vasari, on voit que Persée libère Andromède, Pégase est présent comme c’est souvent le cas. Et le monstre est plus loin. Persée défait les chaînes d’Andromède. Cependant Homère, qui décrit ce combat sanglant et la libération de la belle femme, ne décrit pas Andromède nue, c’est pourtant comme ça qu’elle est représentée par la plupart des peintres.  Vasari a donc trouvé ces éléments dans une édition des Métamorphoses d’Ovide de son époque de Giovanni Andrea dell ‘ Anguillara.

 

VASARI, Persée et Andromède. 1570

VASARI, Persée et Andromède. 1570. Image prise sur Wikipédia.

 

 Article par Alexandra